METZ, son passé militaire et l'intégration du site et château de MERCY, le développement de ce site jusqu'en 2008 (Caroline François)
Un mémoire de Mme Caroline François habitante d'Ars-Laquenexy, mémoire réalisé dans le cadre de la validation de son Master II option Patrimoine à l'école d'architecture de Nancy.
| "A travers ce mémoire, dans un premier temps, nous reviendrons brièvement sur le passé militaire de Metz et sa politique patrimoniale, puis, dans un deuxième temps, nous présenterons l’ancien site militaire de Mercy, et, enfin, nous étudierons la reconversion de ce site à travers le projet du nouvel hôpital du CHR de Metz-Thionville. Nous évoquerons alors la prise en compte des enjeux patrimoniaux et des enjeux politico-économiques pour un projet d’une telle envergure." |
un mémoire en 3 parties à télécharger (⇒) ... ou en mode liseuse ...
Metz, une ville au passé militaire - le Domaine de Mercy - Mercy, reconversion du site militaire (jusqu'en 2008)
(extraits du mémoire plus bas sur cette page) |
1ère partie en téléchargement ⇒ Metz une ville au passé militaire
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3ème partie en téléchargement ⇒ Mercy, reconversion du site militaire
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Des extraits du mémoire...
(clic sur les images pour les agrandir)
EXTRAIT : Metz, une ville au passé militaire |
Metz une ville au passé militaire ... la fonction militaire à Metz au fil du temps : fortifications et défenses.
Metz a pris naissance au confluent de deux rivières, la Moselle et la Seille, sur la colline Sainte-Croix, au IIIe siècle avant JC. Ce site, naturellement défensif et à vocation de carrefour stratégique, prédisposait la ville à son statut historique de forteresse.
Face aux nombreuses invasions qu’elle a subies au cours des siècles, elle n’a eu de cesse de renforcer ses systèmes de protection, s’adaptant constamment aux techniques d’assaut toujours plus performantes, et de ce fait, privilégiant sa fonction militaire.
S’éloignant au fil du temps de leur noyau originel, on distingue par ses remparts et autres constructions militaires quatre systèmes fortifiés qui ont marqué la forme urbaine et l’architecture messine : le mur linéaire romain et médiéval, le tracé bastionné, les forts détachés et la Ligne Maginot.
A- De la période gallo-romaine aux fortifications de Vauban
- des premières défenses…
Le premier véritable édifice défensif de la ville est le mur linéaire que les Romains dressèrent pour faire face aux invasions des peuples barbares : le Castrum. Celui-ci ceinturait la ville, s’appuyant sur les rivages de la Moselle, et dessinant un polygone irrégulier de 3500m de longueur pour 8m de hauteur et 3,5m d’épaisseur. Il possédait plusieurs portes (on en connaît sept). Ponctué de nombreuses tours d’observation, il devait résister aux coups de bélier et autres armes de main rudimentaires telles que les épées, haches ou lances, qui représentaient alors l’essentiel des techniques d’assauts.
Son contour s’appuie sur l’aspect stratégique de deux axes perpendiculaires : le Cardo (rue Serpenoise) et le Decumanus (en Fournirue), qui représentent les accès principaux de la ville durant la période du Bas-Empire romain.
Ce qu’il faut également retenir de cette époque ...
EXTRAIT : Le domaine de Mercy |
Le domaine de Mercy
Source : Cette présentation s’appuie essentiellement sur la documentation annexée au rapport d’étude intitulé « Les reconversions militaires dans l’agglomération messine » publié en avril 2000 par l’AGURAM (agence d’urbanisme de l’agglomération messine). Les photographies, plans et cartes de cette partie (A- Présentation du site de Mercy) sont extraits de ce rapport.
- Environnement naturel et urbain
Le domaine et le château de Mercy sont localisés aux portes de Metz, sur la RD 955, à proximité du Technopôle, de la Foire Internationale et du quartier résidentiel de la Grange-aux-Bois. Le casernement s’étend sur les bans communaux d’Ars-Laquenexy et de Peltre.
Mercy jouit d’une très bonne desserte routière ; en effet, le domaine est connecté via la RD 955 (trafic de plus de 10000 véhicules par jour) à la RN 431 qui assure des relations rapides avec la ville de Metz (Actipôle, centre-ville…). De plus, la nouvelle voie de contournement sud facilite largement les échanges avec le sud-ouest de l’agglomération et l’autoroute A31.
Par ailleurs, le sud-est de l’agglomération est une zone en plein essor économique comme en témoignent les zones d’activité du Technopôle, des Hauts de Queuleu, de la Grange-aux-Bois, de la zone artisanale de Peltre ainsi que le Grand Projet de Ville (GPV) de Borny.
Situé sur un promontoire, le domaine de Mercy profite en outre d’un environnement d’une grande qualité. Au paysage vallonné de champs cultivés et de massifs boisés (bois St Clément, bois de l’Hôpital…), et d’où émergent les « villages » (Peltre, Chesny…), les routes (RD955), la voie ferrée… succède la ville et ses quartiers très facilement identifiables : Queuleu, Borny, le Technopôle, la FIM (Foire Internationale de Metz), la Grange-aux-Bois, les hauteurs de Saint-Julien (Grimont…)...
EXTRAIT : Mercy, reconversion du site militaire |
A- Les premiers projets
Ce site est tout à fait exceptionnel, à la fois par la qualité architecturale du Château et par l’étendue des terrains qui lui sont annexés. Ils constituaient à moyen et long terme une réserve d’urbanisation dont la valeur potentielle ne devait pas échapper à certains investisseurs.
Aussi, depuis plusieurs années, l’Armée formule bon nombre d’hypothèses quant à la réutilisation du site et du château (source : rapport « Restructurations militaires » publié par l’Armée en octobre 1998):
Hypothèse 1
- Reconversion en logements
A moins d’un rachat par une famille fortunée pour en faire sa résidence principale, une possibilité est soulevée mais vite abandonnée compte tenu de l’aspect exceptionnel du Château pour en faire du logement collectif. En revanche, la commune pourrait racheter cette réserve foncière pour y créer des logements sociaux ou pour les catégories intermédiaires.
Hypothèse 2
- Bureaux
C’est dans le domaine tertiaire que les possibilités offertes par le château de Mercy et les bâtiments autour semblent les plus intéressantes et cela correspondrait au maintien de l’occupation qui prévalait jusqu’à ce que le site soit déserté.
L’ouverture à l’urbanisation des terrains situés autour du château constituerait dans l’hypothèse du développement d’un véritable parc d’activités avec la réalisation de plusieurs bâtiments ....
Dernière mise à jour le 05.03.2023