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La bataille de Borny (1870)

BATAILLE DE BORNY, 1870, LES PREMIERS MORTS

(EN SAVOIR PLUS, Wikipédia Histoire de la bataille de Borny-Colombey)

Mise au ban des nations après l’effondrement du Ier Empire, la France s’est remise peu à peu à recouvrer son aura aussi bien en Europe qu’en Asie, en Afrique et même au Mexique.

Si la France redore son blason à travers le monde, elle reste menacée sur sa frontière du Rhin par la montée en puissance de la Prusse qui étend son influence sur les autres états allemands de la confédération germanique. La victoire de la Prusse sur le Danemark et l’Autriche bouleverse l’équilibre des forces en Europe.
Le 3 Juillet 1870 le cousin de Guillaume Ier, roi de Prusse, revendique, le trône d’Espagne laissé vacant. La France est menacée sur ses frontières du Rhin et des Pyrénées.
Le 19 Juillet 1870 la France déclare la guerre à la Prusse. Elle se trouve alors abandonnée par ses alliés alors que la Prusse étend son emprise sur la confédération germanique.
La guerre surprend l’armée française qui tente sans succès depuis quelques années de se réformer. Les soldats français se retrouvent dans l’Est de la France, sans chef, sans équipement, sans munitions.
Les troupes françaises composées de deux armées commandées par Napoléon III sont opposées aux trois armées prussiennes commandées par le général MOLTKE. La troisième armée française est en cours de formation à Chalons sur Marne.
Le 2 Août 1870 pressé par l’impératrice et le gouvernement, Napoléon III contraint et forcé engage le combat à Sarrebruck. Les troupes Françaises de l’armée du Rhin pénètrent dans une ville ouverte. Les positions conquises qui sont jugées trop exposées par l’état major sont abandonnées. Les troupes se retirent sur les hauteurs de Forbach.
Le 4 Août 1870 l’armée d’Alsace est écrasée par la III ème armée prussienne à Wissembourg. Malgré une charge héroïque de la cavalerie française à Reichshoffen, l’armée d’Alsace se replie par le col de Saverne. Cette retraite s’achèvera à Chalons sur Marne.
Le 6 Août 1870 la II ème armée prussienne attaque l’armée du Rhin à Spicheren. Les troupes françaises sont défaites et battent en retraite.
Au lendemain de cette bataille après de longues hésitations et de nombreux ordres et contre ordres, Napoléon III décide de diviser l’armée du Rhin en deux. La première partie des troupes se concentre sur la rive gauche de la Nied, alors que la seconde partie de l’armée se replie sur Chalons sur Marne.
L’armée qui reste en Lorraine prend le nom de «l’armée de Metz», elle est placée sous le commandement du général BAZAINE, qui accepte avec répugnance de défendre les positions de la Nied. L’empereur abandonne également l’idée de défendre la ligne de la Nied, il décide de replier ses troupes à l’ouest de la Moselle, son seul souci est de gagner du temps, afin de renforcer sa ligne de défense à Chalons sur Marne et ainsi de protéger Paris. Il laisse à Metz une garnison suffisante pour retarder l’avance des troupes prussiennes.
Le 14 Août au matin pendant que l’armée française se replie péniblement, les Prussiens signalent la levée des camps qu’ils observent depuis le 12 Août à Ars- Laquenexy, Colombey, Montoy Flanville, et Borny.
En début de matinée l’avant-garde prussienne se met en marche et engage le combat. Une première colonne s’élance de Laquenexy vers Colombey en passant par Ars-Laquenexy. Une autre se dirige vers Marsilly. Elle se divise alors en deux ; une partie continue vers La Planchette, l’autre prend le château d’Aubigny. Au pied du château et aux abords de notre village la bataille fait rage. Les troupes prussiennes s’emparent du village de Colombey.
Les troupes françaises qui se replient sur Metz font demi-tour et engagent le combat. Les Prussiens maintiennent leurs positions entre La Planchette et Colombey, grâce notamment à l’appui de son artillerie qui est déployée entre Aubigny et Coincy. Les Prussiens très mobiles acheminent des renforts considérables venant de Pange et Courcelles Chaussy. Une partie de ces renforts traverse notre village et arrive sur la ligne de front par la route de Coincy. En fin de journée les combats souvent rapprochés font rage sur une ligne qui s’étend de la Route de Strasbourg à la route de Bouzonville. Le front français cède en son centre aux abords du village de Colombey. La nuit met fin aux combats. Les troupes françaises se replient sur Metz.
Cette bataille connue en France sous le nom de « Borny » et en Allemagne sous le nom de « Colombey Nouilly » fit de nombreuses victimes 4900 hommes et 222 officiers côté prussien et 3418 hommes et 200 officiers côté français.
Cette bataille aura été indécise jusqu’au bout. Elle retardera le retrait de nos troupes, sans toutefois briser l’avance des Prussiens, qui franchiront la Moselle par l’Ouest et couperont la retraite de BAZAINE en direction de Chalons sur Marne après la bataille de Gravelotte. Ce dernier s’enfermera dans Metz et finira par capituler le 27 octobre 1870, livrant ainsi aux Prussiens 17300 hommes 1400 canons et 200000 fusils.
Le 10 mai 1871 le traité de Francfort annexe l’Alsace et la Moselle à l’Empire Allemand jetant les bases d’un futur conflit encore plus meurtrier.

Les victimes de la bataille de Borny sont enterrées sur place ou dans les cimetières des localités environnantes. Le 14 Août 1870 les soldats français tués lors des premiers combats de la bataille de Borny sont tombés sur le territoire de notre commune. Ils ont été enterrés sur place aux abords de la route de Marsilly à l’emplacement des habitations de la rue des chevrottes et de la rue du Four à Chaux.

Il ne nous a pas été possible de retrouver le nombre et les identités des soldats qui ont laissé leur vie pour défendre la patrie.

Toutes les tombes ont été relevées entre 1923 et 1924. A l’issue de cette opération, il a été érigé une croix commémorative.

Dernière mise à jour le 14.03.2024